Moresnet où l’histoire et la minéralogie se mêlent.
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© Texte et Photos : MJX, sauf indication contraire.
Attention ! Tous les sites décrits ou renseignés sont des propriétés privées ou font partie de domaines publics règlementés ( réserves naturelles, domaines forestiers,... ).
Une autorisation préalable à toute visite ou fouille est bien entendu absolument obligatoire.
Coordonnées
(à titre indicatif)
Musée Vieille Montagne : 50°42'41.4"N 6°00'30.7"E
usine à zinc de Balen-Wezel : 51°12'03.4"N 5°13'58.0"E
Mine de zinc "Vieille Montagne" : 50.71267,6.008102
musée de la Gueule : 50.711546,6.019052
Description
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Je devrais dire où l’histoire, la géographie, la minéralogie, la chimie, la métallurgie et
même la botanique et les travaux ménagers (allusion à la galène tricotée) se
mêlent….
Saviez-vous que suite à une anomalie du traité du congrès de Vienne réglant les frontières entre
les Royaume-Uni des Pays-Bas (comprenant à cette époque la Belgique) et la Prusse,
un petit lopin de terre de la taille d’un confetti triangulaire est devenu le
territoire indépendant le plus petit du monde de 1815 à 1919 ?
Son nom ? Le territoire de Moresnet-neutre.
En effet, ni la Prusse, ni le Royaume-Uni des Pays-Bas (et la Belgique ensuite) ne s’étaient mis vraiment d’accord pour
administrer ces quelques 344 hectares et 250 habitants entre les futurs cantons
« rédimés » et l’ancienne province de Liège.
Pourquoi ? Parce que ce territoire renfermait à cette époque dans son sous-sol le plus
grand et le plus riche gisement de minerai de zinc du monde…
Géographie.
La région de Moresnet est située au sud du lieu-dit des
« trois frontières » (Pays-Bas – Belgique – Allemagne). ( Coordonnées : 50°45'16.6"N 6°01'15.5"E ).
C’est une région de collines boisées au Nord des Ardennes. Une rivière la parcourt, la
Gueule, affluent de la Meuse, dans une large dépression créée par l’érosion et
par un champ de fractures de
direction SE-NW qui affectent le socle de roches primaires dures et plissées de
l’avant-pays ardennais.
Les
communes actuelles sont Plombières et La Calamine (Kelmis)
aux noms évocateurs ainsi que Moresnet.
(cfr réf.)
Histoire.
Exploité sans doute dès l’époque romaine, le gisement de calamine
de la Vieille Montagne a connu à partir du XIVème siècle de nombreux avatars.
Le gîte calaminaire est
cité pour la première fois en 1344 dans les comptes de la ville
d’Aix-la-Chapelle. Il mentionne déjà un conflit entre la ville impériale et le
Duc de Brabant à propos de la production des calamines.
En 1439, Philippe le Bon,
duc de Bourgogne confisque la mine de la Vieille Montagne à son profit et la
confie à l’administration du domaine des Pays-Bas bourguignons.
Vers 1650, Le roi
d’Espagne, Philippe IV, couvert de dettes décide de « privatiser »
tous ses droits dans le duché du Limbourg, sauf ceux de l’exploitation de la
mine, source d’importants revenus.
En 1794, La France républicaine annexe les Pays-Bas et
intègre la région au nouveau « département de l’Ourthe ». La mine est
alors une des plus riches d’Europe.
Napoléon l’intègre dans
un système de concession en 1805 pour en augmenter le profit.
Elle est concédée pour 50
ans au chimiste liégeois, le ‘Chanoine’ Dony, qui met
au point un procédé industriel de réduction de la calamine en zinc métallique
malléable pour lequel un brevet d’invention lui est accordé pour 15 ans en
1810.
Il lui offre d’ailleurs
une baignoire de campagne en zinc qui est encore exposée au musée de la Maison
de la Métallurgie et de l’Industrie à Liège.
Après les défaites de
Napoléon, les puissances alliées réunies au congrès de Vienne en 1815 décident du remodèlement politique de l’Europe et notamment de
démanteler la partie Nord de l’Empire français : le nouveau Royaume-Uni
des Pays-Bas et la Prusse obtiennent une extension de leur territoire. Leur
frontière commune est fixée par les articles 25 et 66 du traité de Vienne.
L’art 25 stipule que « la frontière… suivra une ligne tirée du midi vers le Nord et qui se
prolongera jusqu’au point de contact des 3 anciens départements de l’Ourthe, de
la Meuse Inférieure et de la Roer ». Tandis que
l’art 66 mentionne une ligne partant de la limite occidentale du canton d’Eupen
vers le Nord, jusqu’au même point de contact des 3 départements. Entre ces 2
lignes droites, les riches gisements de calamine convoités pas la Prusse
et les Pays-Bas, qui ne parvinrent pas à se mettre d’accord.
Les travaux d’une commission mixte destinés à définir le tracé exact des frontières aboutirent en
1816 au Traité des limites qui stipule la naissance, entre les 2 lignes, du
territoire neutre de Moresnet. Il stipule également
que des poteaux matérialiseront la frontière, et que
le territoire sera provisoirement soumis à une administration commune et qu’il
ne pourra être occupé militairement par aucune des 2 puissances. Cette
neutralité perdurera jusqu’en 1919.
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(cfr réf.) |
Borne de Moresnet |
Ce statut particulier d’indivision conduisit à toute une série d’expérience hors du commun pour
l’époque :
-
administration : chacun des souverains nomment un commissaire royal chargé de
l’administration. Ils désignent un conseil communal qui s’occupera des affaires
courantes de façon très indépendante…
-
législation : les lois françaises (le code Napoléon) reste d’application.
-
service militaire : malgré les efforts des commissaires et
jusqu’en 1847, tous les habitants de Moresnet-neutre sont exemptés, quelle que soit leur nationalité. En conséquence, de nombreux
« étrangers » élisent domicile à Moresnet-neutre.
-
paradis fiscal : les bureaux de douanes sont installés aux
frontières extérieures du territoire. Ce dernier devient une sorte de paradis
fiscal puisqu’il est possible de profiter du régime fiscal le plus intéressant.
-
monnaie : en l’absence de disposition prises par les souverains, la monnaie
légale était le franc. En pratique celles des Pays-bas et de la Prusse avaient
cours. Quelques pièces ont toutefois été frappées en 1848 au nom de la commune
libre de Moresnet par des particuliers. Cette monnaie
n’a jamais eu cours.
(cfr réf.)
-
timbres et poste : Les services postaux belges et prussiens
ont coexisté, mais il n’y avait pas de bureau de poste à Moresnet-neutre.
On affranchissait les lettres avec des timbres belges ou prussiens selon le
tarif et la destination. En 1886, des timbres de Moresnet font leur apparition ainsi qu’une poste locale à l’initiative du Dr Molly, medecin à Moresnet-neutre. Ce service dura 14 jours et fut rapidement
interdit par l’Etat belge dont c’était le monopole !
(cfr réf.)
-
langue : Le même docteur Molly imagina au cours du
congrès du mouvement espérantiste de 1908 d’instaurer l’espéranto comme langue
officielle de Moresnet-neutre. Ce territoire, appelé Amikejo (lieu d'amitié), à la
limite de 3 Etats, au carrefour de 3 langues, au statut particulier serait
ainsi devenu le point de départ de la nouvelle langue mondiale.
-
drapeau : Moresnet avait également son
drapeau : 3 bandes
horizontales : noire, blanche et bleue.
Le traité
de Versailles, qui met fin à la guerre 14-18, confie les « cantons
rédimés », c’est-à-dire la région d’Eupen-Malmédy-Saint-Vith à la Belgique dans ses articles 34 et 35, mais également le territoire contesté
de Moresnet dit Moresnet-Neutre,
qui deviendra par la suite la commune belge de La Calamine ( Kelmis en allemand).
Ceci met
fin, en 1919, à plus d’un siècle d’histoire d’une sorte de Principauté de
Monaco à nos frontières.
Géologie.
Les gisements plombo-zincifères se situent dans la partie
orientale du synclinorium de Herve ou de Verviers.
Les terrains sont de nature et d’âge variables ( grès et schistes détritiques du Dévonien, Eifelien, Famennien et du Silésien ; carbonatés et détritiques du Givétien et du Frasnien ; carbonatés du Tournaisien et du Viséen ). Ces terrains ont été affectés par l’orogenèse varisque. La majorité des filons sont logés dans des
failles transversales liées à la tectonique d’effondrement du graben du Rhin.
(cfr réf.)
Minéralogie.
La minéralogie des gisements consiste en assemblages de sphalérite,
de galène, de pyrite ou de marcasite et de leurs
produits d’oxydation.
Les fractures et failles radiales perpendiculaires à la direction des couches plissées ont permis aux
eaux y circulants de déposer les minéraux riches en zinc, plomb et fer. En
profondeur les minerais sont sulfureux (blende, galène et pyrite). Plus près de
la surface, dans ce que l’on appelle le "chapeau de fer", ces
minerais ont été oxydés par l’action de l’air et des eaux et donnent la
calamine, la cérusite, et la limonite.
Le gisement
de la Vieille Montagne (Altenberg ou Kelmisberg), particulièrement riche, a fourni : willemnite, smithsonite, sphalérite,…et
de la calamine bien entendu. La calamine
ou hémimorphite est le nom usuel d'un sorosilicate orthorhombique de zinc de formule chimique Zn4Si2O7(OH)2·(H2O).
Elle peut désigner communément la smithsonite ( ZnCO3 ) ou la willemnite (ZnSiO4)…mais aussi des
dépôts dans les moteurs…
En métallurgie extractive, on appelle indistinctement «calamine», la calamine,
la smithsonite et la willemite qui, avec la sphalérite, constituent les principaux minerais de zinc.
Aujourd’hui les gisements de «calamine» sont presque épuisés.
Elle a donné son nom au village de La Calamine qui, avec Moresnet et Neu-Moresnet, était le site de la mine de zinc de
Vieille Montagne.
On y a découvert les minéraux suivants : Hopéite, Willemnite et Fraipontite
Autres
minéraux présents (37 minéraux dans mindat.org ): Allophane, Aragonite, Brochantite, Calamine,
Calcite, Cérusite, Chalcoalumite, Devilline,
Dolomite, Dypingite, Galène, Goethite, Greenockite, Gypse, Hémimorphite, Hydromagnésite, Jarosite, Langite, Lépidocrocite, Linarite, Malachite, Marcasite, Pyrite, Pyromorphite, Quartz, Rozénite, ‘Schalenblende’ , Serpiérite, Sidérite, Smithsonite, Sphalérite, Vivianite, Wurtzite, Zincite.
Galène "tricotée" (coll. musée de la Gueule)
Sphalérite "zonée". (coll musée de la Gueule)
Hémimorphite (expo AGAP)
Exploitation.
L’exploitation eut lieu généralement jusqu’à des profondeurs allant jusqu’à 290m.
Elle fut abandonnée pour cause d’appauvrissement du gisement, de coût d’exhaure
prohibitif ou de minerai réfractaire au traitement.
5 gisements ont livré plus de 50 kt de métal : La Calamine
avec 572 kt , les autres (Schmalgraf, Bleiberg, Fossey et Eschbroich) avec 530 kt.
La production métallique de cette région s’élève à environ 1100 kt de zinc et 130 kt de plomb.
(cfr réf.)
L’exploitation de la mine à ciel
ouvert de la Vieille Montagne (Altenberg) , située au
nord de la route Aix-la-Chapelle – Liège a été arrêtée en 1884.
Vers 1900, les haldes de cette mine ont été réexploitées ainsi que celles d’autres mines de la région (Schmalgraf, Fossey, Welkenradt, Lontzen) et même
d’autres pays. Si elles contiennent encore quelques
minéraux, ils proviennent nécessairement d’un peu partout…
(cfr réf.)
Chimie.
Le zinc - Symbole : Zn
Les anciens qui connaissaient la calamine ne paraissaient pas avoir utilisé
le zinc en tant que métal isolé. Ce métal était présent dans des alliages de
cuivre de l’âge du bronze (airain, …).
On trouve les premières mentions de zinc au XVIème siècle dans des ouvrages d’alchimistes et dans celui du minéralogiste Agricola.
On suppose que le nom est une déformation du mot germanique « zinn » désignant l’étain. En effet, le zinc a été
considéré pendant longtemps comme une variété précieuse de l’étain.
Le zinc est un métal blanc bleuâtre, moyennement réactif.
Minerai principal : la sphalérite (ZnS).
Le zinc est souvent associé au plomb et au cadmium.
Utilisation principale : la galvanisation des aciers (47% du zinc
exploité). Le dépôt d’une mince couche de zinc en surface de l’acier le protège
de la corrosion. Les piles et les revêtements de toiture sont aussi des
applications importantes du zinc ainsi que les revêtements anticorrosion (le
‘zinc’ du bar).
Production mondiale en 2006 : 10 millions de tonnes dont la Chine avec
2500 kt.
Plus grande mine du monde : Red Dog en Alaska
Plus importante mine
européenne : Tara en Irlande.
Métallurgie.
Même si le
zinc élémentaire était connu depuis le Vème siècle, on n’était pas parvenu à le
produire industriellement. Le minerai de zinc était plutôt utilisé avec le
cuivre sous forme de laiton.
Le travail du laiton est une spécialité wallonne dès le Moyen Age. Le cuivre
est chauffé en creuset fermé, avec du charbon de bois et de la calamine
calcinée dont le zinc s'allie directement au cuivre pour produire du laiton (ou
vulgairement cuivre jaune). Les Fonts baptismaux de Saint-Barthélemy, chef
d'œuvre de l'Art mosan témoignent de cette expertise dans l'alliage et dans le
moulage à la cire perdue. Le repoussage du métal, la batterie du laiton, a
rendu Dinant célèbre. C’est l’origine du mot dinanderie (travail du laiton,
ensemble des ustensiles en laiton) .
Jean-Jacques-Daniel Dony dit "l’abbé Dony"
est un chimiste belge. Chanoine à l'âge de 24 ans, il occupe ses loisirs en
recherches scientifiques.
Il obtient en 1805 la concession de la mine de la Vieille Montagne / Altenberg de l'État de Moresnet. Il expérimente à
partir de 1808 l'extraction industrielle du zinc dans son usine du faubourg
Saint-Léonard de Liège. En 1810, il découvre et dépose un brevet pour un
procédé de production de zinc métallique malléable très performant. Il a
d’ailleurs été utilisé, notamment en Amérique jusqu’au moment où au début du 20ème siècle, il a été supplanté par des procédés plus modernes d’électrolyse de
solution de sulfate de zinc.
Ruiné par les nombreuses recherches pour son procédé, et par des
associations malheureuses avec des collaborateurs cupides, il meurt de
désespoir dans la misère en 1819, après avoir pratiquement remboursé toutes ses
dettes. Qui se souvient encore de cet illustre liégeois ? (Sic transit gloria mundi…)
Son procédé, connu comme le procédé liégeois, consiste
« simplement » à griller le minéral pour le transformer en ZnO, à le fondre avec du coke (2ZnO + C à 2Zn + CO2) et à condenser les vapeurs de zinc dans des creusets à
l’extérieur du four, à l’abri de l’air. En effet, le zinc, fond à 419°C et bout
à 906°C. Ses vapeurs réagissent rapidement avec l’oxygène de l’air pour
reformer l’oxyde.
L’anecdote de la découverte est notoire : « Dony cherchait à fondre la calamine dans un
four à réverbère ; Supposant que le minerai n’était pas assez chauffé pour provoquer la réaction désirée, il eut l’idée de le mélanger
avec de la poussière de charbon. Puis, afin d’observer ce qui se passait dans
l’appareil, il adapta sur la paroi du four un pot de fleur qui faisait
saillie…Quel ne fut pas son étonnement de voir bientôt, à travers le petit trou
percé au fond du pot, le zinc venir se condenser en gouttelettes dans cette
espèce d’allonge plus froide que le four. La méthode de réduction des minerais
de zinc était trouvée. »
Voici comment on décrivait encore le procédé :
C’est dans des tuyaux de terre réfractaire que le zinc est soumis à la
distillation. Les tuyaux sont disposés horizontalement dans le fourneau. A
chaque tuyau correspond, en dehors du fourneau, un tube de fer légèrement
incliné que l’on rafraîchit avec des linges humides. C’est dans ces tubes ou
réfrigérants que le zinc se condense et tombe en gouttelettes.
Avant de subir la distillation indiquée, la calamine doit être grillée, réduite
en poudre et mêlée avec les substances suivantes : pour 100 parties de
calamine grillée, 15 parties de charbon de bois, 5 parties de muriate de soude
(qui sait ce que c’est ?) et 5 parties de tartre de vin ou de crème de
tartre (?)… pour donner 11 à 13 kg de régule de zinc pur pour 50 kg de calamine réduite en poudre.
(cfr réf.)
L’exploitation est déclarée en faillite en 1813 et est cédée à un banquier
parisien d’origine bruxelloise, Dominique Mosselman.
Les héritiers de ce dernier, avec le concours de la Banque de Belgique, fondent
« la Société Anonyme des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille
Montagne » qui acquiert grâce à son four à zinc une renommée mondiale.
La première usine (la Vieille Montagne) de production industrielle de
zinc est construite à Liège en 1859. Elle donnera naissance à un empire
européen de production de zinc, comprenant essentiellement des usines en France
et en Allemagne.
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atelier de préparation du minerai (cfr réf.) |
A partir de ce moment le métal zinc est utilisé en tant que tel pour ses
bonnes propriétés de malléabilité et de résistance à la corrosion : toiture
en zinc, gouttières, chenaux, (les toits de Paris sous l’impulsion du Baron Haussman),…et plus tard, galvanisation de l’acier.
De ce passé glorieux, il reste les usines de Balen où on continue à produire
du zinc métallique par électrolyse de solution de sulfate de zinc et d’Overpelt
où on fabrique des alliages à base de zinc.
Usine de Balen (cfr réf.)
Les activités de la Société de la Vieille Montagne seront intégrées
en 1989 au groupe industriel Union Minière, connu depuis 2001 sous le nom d'Umicore. Umicore est maintenant
un groupe international spécialisé dans la production de zinc et de métaux
précieux. Ce 1er septembre 2007 (hier !!) a eu lieu le
regroupement des activités métallurgique de zinc et de plomb de Zinifex et de Umicore dans une
nouvelle société multinationale de droit belge Nyrstar,
premier producteur mondial de zinc avec plus de 1 million de tonnes par an.
Et maintenant...
Depuis 1950
l’exploitation des mines et l’usine métallurgique ont été arrêtées.
Tout a été
convenablement rayé de la carte.
La mine de
la Vieille Montagne est comblée et occupée par des magasins.
La Calamine
Bâtiment
principal de la « Vieille Montagne »
Il reste un
bassin de décantation ou de lavage aménagé en étang de pêche (le lac du casino),
des dépôts de scories (au sud de la
route Liège - Aix la Chapelle et à Plombières).
Ces vastes
zones d’épandage contiennent encore une importante quantité de métaux lourds (zinc
et plomb) qui, aux yeux de certains, constituent une honteuse et dangereuse pollution
industrielle.
A Plombières,
elles sont aménagées en parc naturel…C’est en effet sur ces terrains que
poussent certaines plantes typiques comme la pensée calaminaire (Viola calaminaria),
le silène enflé
calaminaire (Silene vulgaris subsp. vulgaris var.
humilis), le Gazon d’Olympe calaminaire (Armeria maritima subsp. halleri), et le tabouret calaminaire (Thlaspi
alpestre ssp sylvestre var. calaminare). La faune y est aussi exceptionnelle.
Pensée calaminaire Gazon d'Olympe
Il reste également
un superbe musée (Le musée de la vallée de la Gueule) retraçant avec beaucoup
de nostalgie le passé glorieux de Moresnet-Neutre et
que je vous conseille de visiter. Il y renferme notamment quelques remarquables
échantillons de minéraux extraits de la Vieille Montagne.
Musée de la Gueule
Ce musée a déménagé pour s'installer en 2018 dans les anciens bureaux de la Sociéié "Vieille Montagne" et devenir le Musée Vieille Montagne
Références.
http://www.mindat.org/loc-304.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Calamine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Moresnet
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zinc
site minier de Plombières
haldes calaminaires de plombières
réserve naturelle de plombières
La Calamine
curioliege.php
minbelges.php
umicore
nyrstar
site des trois frontieres
Musée Vieille Montagne
- Dony, A. – Le procédé « liégeois » de fabrication
du zinc… Bulletin de la Classe des Lettres de l’Académie Royale de Belgique n°
6-9 , 1943.
- Malvoz, L. – Le territoire neutre de Moresnet, Crédit Communal N°144
- Bings, H. et all. – L’industrie du zinc à la Calamine, 2002.
- Bertrand, F. – Le territoire contesté de Moresnet-Neutre (1816-1919), commune de La Calamine.
- Dictionnaire des métaux non ferreux. – Marabout Université – Union Minière – 1972.
- La Vieille Montagne – EPS – 1972.
- Ladeuze F., Dejonghe L., Pauquet F. – La Vieille-Montagne, l’exploitation minière et
la métallurgie du zinc dans l’ancien duché de Limbourg. – Bulletin trim. Du Crédit
Communal, N°178, 1991/4, pp. 15-34.
- Ladeuze F., Dejonghe L., Pauquet F. – Historique de l’exploitation des gisements plombo-zincifères de l’Est de la Belgique : le rôle de la « Vieille-Montagne ». – Chronique de la recherche minière, n°503,
1991, pp. 37-50.
- Dejonghe L., Ladeuze F. et Jans
D. – Atlas des gisements plombo-zincifères du synclinorium de Verviers (Est de la Belgique) – Mémoire n°33
Service géologique de Belgique 1993.
- Fourmarier P., Denoël L. – Géologie et industrie minérale
du pays de Liège – Librairie polytechnique Béranger 1930.
- Dessart A. – Chimie appliquée – Industries minérales – De
Boeck 1947.
- Troost L., Péchard E. – Traité élémentaire de chimie – Masson 1939.
- Alexandre F. – Métaux et notions de chimie analytique – Dessain 1942.
Marc Jauniaux
Article paru dans les lithorama n° 8, 9 et 10 d'octobre, novembre et décembre 2007 dans la rubrique "nous avons visité pour vous...".
Voir aussi (Liens internes)
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Id |
Liens |
Remarques |
1385
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1405
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Site de la mine de zinc de la Vieille Montagne - Ancien nom : Moresnet Neutre |
1522
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Photos
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Base de données : Minéraux
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sphalérite
blende zonée - coll MJX | ? vos photos ? |
Vieux machins
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Liens divers
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|
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Id |
Liens |
Remarques |
2545
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Spécialiste de l'histoire de Moresnet Neutre et de la mine de zinc. |
2544
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histoire de Moresnet Neutre et de la mine de zinc. A remplacé l'ancien musée de la Gueule. |
2546
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Site de François Wouters. Ancienne usine Vieille Montagne actuellement Société Nyrstar |
1181
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Anciennement Moresnet Neutre - site de la mine de Zinc "Vieille Montagne". Comprend actuellement La Calamine, Neu-Moresnet et Hergenrath. |
1384
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1497
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dans toutes langues y compris en esperanto |
1498
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Anciennement Moresnet Neutre - site de la mine de Zinc "Vieille Montagne". Actuellement La Calamine. La commune à l'Est, s'appelle Neu-Moresnet. La commune à l'Ouest, Moresnet. |
1521
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1523
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1543
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Géologie et fossiles de la région de La Calamine (Kelmis). Exploitation des minerais de zinc. Faune et flore à La Calamine et environs. Folklore et histoire de Moresnet-Neutre (1815 - 1919). |
1544
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histoire de Moresnet Neutre et de la mine de zinc. |
2547
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2548
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