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Centre de Minéralogie et de Paléontologie de Belgique
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Les Carrières d'Ecaussinnes
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Attention ! Tous les sites décrits ou renseignés sont des propriétés privées ou font partie de domaines publics règlementés ( réserves naturelles, domaines forestiers,... ). Une autorisation préalable à toute visite ou fouille est bien entendu absolument obligatoire.

Coordonnées

(à titre indicatif)


Description
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Marc JAUNIAUX

mise à jour : 19/08/2013

1. INTRODUCTION.

La promenade géologique/historique proposée dans cet article se déroule essentiellement à Ecaussinnes. Elle démarre à la gare d'Ecaussinnes (N50 33.735 E4 09.421*). Elle se termine dans le site de l'ancienne carrière de Restaumont (N50 33.751 E4 08.690). Longue d'une dizaine de kilomètres, elle peut très bien se faire à pied ou à bicyclette. Elle peut être combinée à la promenade géologique d'Ecaussinnes à Fauquez.

Elle permet d'observer les anciens sites des carrières de pierre bleue d'Ecaussinnes, ou tout au moins ce qu'il reste de cette importante activité passée.

Tous les sites décrits dans cet article sont dans des propriétés privées et une autorisation doit être demandée avant toute visite.

Ces sites ont été visités entre 1966 et 2013. Certains sont actuellement envahis par la végétation ou ont totalement disparu.

2. Le CARBONIFERE.

Ecaussinnes est connu notamment pour son château-fort (Château d'Ecaussinnes-Lalaing) (31 U 583355 5602430*).

L'éperon rocheux sur lequel a été édifié du XIème au XVème siècle cet important bâtiment est un affleurement de calcaire encrinitique du Tournaisien supérieur, Assise (**) des Ecaussinnes (T2), ou formation de Lalaing (LAL). C'est un calcaire argileux, friable, à structure schisteuse, riche en fossiles (crinoïdes et brachiopodes).Il correspond aux « cliquantes » des carriers.


(Château-fort d'Ecaussinnes-Lalaing)

Cette pierre tendre de couche superficielle fait contraste avec les moellons durs dont est fait le château et qui proviennent d'une carrière voisine exploitée en profondeur, le "trou Bodge" (31 U 583281 5602267*).


(trou Bodge)

Il s'agit du "petit granit" dont l'exploitation a connu un essor considérable couvrant, dans le Hainaut, un bassin industriel qui s'étendait de Maffle à Ligny.

Le "petit granit", appelé aussi pierre d'Ecaussinnes ou pierre bleue est une roche sédimentaire de l'étage Tournaisien du Carbonifère. Elle contient essentiellement du carbonate de calcium (88 à 99% ) mais aussi du carbonate de magnésium (1 à 8 %), de l'oxyde de silicium (1 à 2 %), de l'oxyde d'aluminium et de l'oxyde ferrique (0.2 à 0.5 %), du sulfure de fer (pyrite : 0.2 à 0.5 %) et parfois du fluorure de calcium (fluorite).

Son appellation de "petit granit" porte à confusion, puisque le granite (avec un e final) est une roche magmatique plutonique composée de feldspath, de quartz et de mica, cependant la grande quantité de fossiles cristallisés, les encrines, donne à cette roche un aspect scintillant analogue à celui du véritable granite. Notons que le terme granite est donné d'une façon générale à toute roche dure et grenue susceptible d'être polie et utilisée comme pierre ornementale (voir l'orthographe en minéralogie).


(quartier de Thiarmont)

L'exploitation de ce "petit granit" a commencé, à Ecaussinnes, par des carrières situées dans le village même.

Ces exploitations sont aujourd'hui abandonnées sans aucune exception, mais elles ont formé dans l'agglomération un relief artificiel de "trous" et de "tiennes", de gouffres ennoyés et de collines plus ou moins boisées.

Ce sont :

-La carrière Bodge, réputée la plus ancienne ou Delchambre; (31 U 583281 5602267*).
-Les carrières de Mayeurmont  (Carrières Huart, Druart, Deridia,…ou trou Barette) ( 31 U 582374 5602037*)
-Les carrières du Champ des Marlières ( Jean Bodge,…)( 31 U 582960 5602692*)
-La carrière des Douze Bonniers (31 U 582684 5602500*)
-La carrière Rivière ou de l'Avedèle (31 U 582900 5601507*)


(Trou Barette)

Le Trou Barette et le Trou Rivière fournissent à la Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux (CIBE)(actuellement VIVAQUA) une eau calcaire, teintée de glauconie.

L'emplacement de ces exploitations se justifiait par :

-des affleurements qui rendirent inutile toute prospection;
- la facilité d'exploitation en surface
-la difficulté de travailler en profondeur (évacuation des terres à la brouette et des eaux par des pompes aspirantes ou des vis d'Archimède);
-la facilité qu'offraient les bancs même médiocres, de faible épaisseur en surface, correspondant à une utilisation locale (construction en maçonnerie de moellons);
-la proximité d'un habitat assez important.

Leur disparition se justifie par :

- la difficulté de travailler en profondeur (évacuation des terres à la brouette et des eaux par des pompes aspirantes ou des vis d'Archimède);
- le progrès technique qui a rendu nuls les avantages ci-dessus et permis d'atteindre des bancs plus épais, de les exploiter et de présenter par exemple, à l'exposition d'Anvers en 1885, un bloc de 10m de long sur 2.5m de large et 0.5m d'épaisseur;
- l'encombrement résultant des remblais.
- la présence des habitations du village sur les bancs exploitables.

Quelques « trous » ont servi de dépôts d'ordures et ont été remblayés.

Un peu partout dans le village se trouvaient des ateliers de tailleurs de pierre. Il en reste quatre.


(Atelier Cuisenaire)

L'exploitation de "petit granit" s'est finalement installée :

- dans l'est avec les carrières du LEVANT  (31 U 584644 5601190*), celles de PAYELLES et de SCOUFFLENY (31 U 583753 5601420*), actuellement fusionnées, les dernières à avoir extrait des pierres de taille; actuellement sous eau, elles font la joie des nageurs et plongeurs de la région, surtout en ces périodes caniculaires.


(Carrière du Levant)


(Carrière de Scoufflény) (photo Nels)

- dans le sud avec les carrières GOFFART, LENOIR et de THIARMONT (31 U 581726 5601314*), inexploitées depuis quelques années, actuellement réserve d'eau potable (CIBE).


(Trou Goffart)

- dans l'ouest avec les carrières de RESTAUMONT desquelles on n'extrait plus de gros blocs de pierre mais bien des produits concassés (devenue carrière Nocarcentre , actuellement sous eau ) (31U 581039 5601663*).

Vue aérienne de 1969 (anciennes carrières de Restaumont et de Thiarmont) - (photo IGM)

Vue aérienne de la Carrière Nocarcentre (2001)

Pour s'y rendre, passer sous le chemin de fer, remonter la rue A. Pouplier puis la rue J. Blondeau.

L'examen de l'ancienne carrière de RESTAUMONT, prise comme exemple, montre sous une épaisseur variable d'argile yprésienne, des bancs calcaires d'épaisseur variable inclinés régulièrement de 17 cm par mètre en direction du sud. Leur hauteur totale est de 28.15 m, mais l'existence de pierre calcaire, jugée peu intéressante à l'époque a été reconnue jusqu'à 38 m.

La hauteur de l'exploitation est coupée en deux parties inégales par une formation caractéristique et constante, le "délit à la terre" : un lit schisteux de 20 cm souvent ramené à l'état d'argile.

Sous le "délit à la terre", 18 bancs sont exploités; leur épaisseur varie de 35 cm à 5 m (formation des Ecaussinnes (ECA), membre de Soignies (SOI) ou petit granit véritable).

Au-dessus du "délit à la terre", 14 bancs donnent une pierre médiocre, plus argileuse et sont de faible épaisseur (formation de Mâlon Fontaine (MAF), membre de Thiarmont (THI) appelé aussi « raches sans cherts » par les carriers). Plus au Sud, au hameau de Mâlon-Fontaine (31 U 582662 5601099) , au moins 2 carrières exploitaient des calcaires gris bleutés, très peu fossilifères semblables au Membre de Thiarmont, mais contenant de nombreux cherts noirs en rubans ou en nodules. C'est le Membre de Cognebeau (COG) de la même formation et correspondant aux « raches avec cherts » des carriers.

Dans les bancs, des cassures verticales ( diaclases ) sont comblées par les terrains superposés; d'autres , les "limés", sont remplis de calcite compacte. D'autres défauts de la pierre sont les « fontinnes », géodes, parfois remplies d'eau, couvertes généralement de beaux cristaux blancs, verdâtres ou bruns, parfois de cristaux mauves de fluorite.

Les principaux fossiles, Spirifers, Productus, articles d'Encrines se trouvent surtout dans le "bousin", pierre en décalcification.

Nocarcentre exploitait vers le Sud des couches encore plus profonde de Viséen, avec peu de fossiles (actuellement sous eau).

Une description plus détaillée de ces carrières fait l'objet d'un article plus spécifique.

La vallée de la Sennette ne permet pas de voir aisément le Tournaisien inférieur (assise de Hastière (T1)), que l'on trouve sur la rive droite de la Samme, à la Roquette : calcaire dolomitique, calcaire noir argileux, calcschiste. On le trouve sous les grès, au fond de la carrière du Banc (voir plus loin) (membre de Feluy (FEL)).

De la gare prendre l'Avenue de la Déportation bordée de quelques maisons de maître de carrière décorées de pierres de taille, puis la rue E. Martel avec à droite le Trou Barette, rue de la Haie et rue de la Marlière jusqu'au sentier de l'ancien chemin de fer vicinal (31 U 583044 5602496). Ce sentier surplombe le village en traversant la vallée de la Sennette au Pont des Soupirs avec une très belle vue sur le château-fort.

ecaussinnes
Ecaussinnes

Du château-fort, prendre la rue Emile Vandervelde, la place du Pilori, la rue J. Boulle, la rue des Robinettes, le sentier et le tunnel des Amoureux (sentier touristique n°1 du Syndicat d'Initiative Senne-Samme-Sennette ou val de Sennette) (31 U 583725 5602996 ), qui contourne la propriété du château de la Follie.

Ouf !

 

 

Ecaussinnes ainsi que Soignies sont très connues pour leur exploitation de pierre de taille.
L'exploitation du "petit granit" a connu un essor considérable couvrant, dans le Hainaut, un bassin industriel qui s'étendait de Maffle à Ligny.
Le "petit granit", appelé aussi pierre d'Ecaussinnes ou pierre bleue est une roche sédimentaire de l'étage Tournaisien du Carbonifère. Elle contient essentiellement du carbonate de calcium, parfois sous forme de cristaux blanc de calcite. On peut aussi y trouver du sulfure de fer (pyrite) et du fluorure de calcium (fluorite).
Son appellation de "petit granit" porte à confusion, puisque le granite (avec un e final) est une roche magmatique plutonique composée de feldspath, de quartz et de mica, cependant la grande quantité de fossiles cristallisés, les encrines, donne à cette roche un aspect scintillant analogue à celui du véritable granite.
D’autres fossiles sont également observables : Asteractinella (appelé communément « pas de loup ») , Caninia , Fenestella et Michelinia (des coraux) , Seringopora ( un autre corail appelé communément « brun d’soris – caca de souris ») , Spirifer , Straparollus ,…
Vous pourrez découvrir ces minéraux et fossiles sur les pierres qui parsèment non seulement le village, mais la Belgique entière, et même l’Europe. Elles ont effectivement servi à faire des monuments funéraires et autres , des encadrements de portes et fenêtres, des soubassements de maison, mais aussi, des châteaux, des hôtels de ville, des trottoirs (la plus grande dalle se trouve à Bruxelles, en face du Parlement) , des pavements de rue,…

L'exploitation de ce "petit granit" a commencé, à Ecaussinnes, par des carrières situées dans le village même.
Ces exploitations sont aujourd'hui abandonnées sans aucune exception, mais elles ont formé dans l'agglomération un relief artificiel de "trous" et de "tiennes", de gouffres ennoyés et de collines plus ou moins boisées où on amassait les terres de couverture et les « raches »(les mauvaises pierres).
Malheureusement, tous ces vestiges sont soit disparus ou en voie de disparition, soit dans des propriétés privées avec bien entendu interdiction d’entrer sans autorisation.

Je vous propose une "multicache" ( il s'agit d'un jeu mondial appelé geocaching et auquel vous pouvez jouer gratuitement ) qui vous donnera un petit aperçu de ce qui reste observable. Cette balade peut se faire en voiture ou mieux, en vélo ou à pied pour les plus courageux (~10km, 6.5km si vous ne passez que par les "way points" ). Les éléments non visibles seront indiqués (NV).

Le point de départ est le parking de la gare d’Ecaussinnes (N50 33.730 E4 09.455)*.

La gare a été reconstruite en 1971 sur l’emplacement de l’ancienne gare d’Ecaussinnes-Carrières, en A (N50 33.734 E4 09.415) . Un quai et une voie étaient dédiés à la ligne 106 Ecaussinnes-Carrières – Lembeek par Ecaussinnes-Nord (une autre gare) et la vallée de la Sennette. De l’autre côté des voies, on peut distinguer un ancien atelier de tailleur de pierre (« la granitière » , actuellement Marbrerie Gaudier-Rembaux).

Prenez vers le Nord-Est l’avenue de la Déportation. Elle est bordée de quelques grandes maisons ayant appartenu à de riches maîtres de carrières. Non loin de la poste (N50 33.791 E4 09.605), trouvez la maison d’Ernest Martel, bourgmestre d'Ecaussinnes-d'Enghien de 1921 à 1929, député permanent de la Province de Hainaut, secrétaire national de la Centrale de la Pierre, président de la commission administrative de l'Ecole Industrielle. Pas de plaque commémorative, mais un indice : une gloriette en béton et un magnolia ; ou prenez les coordonnée du parking et ajoutez (32*A) à la latitude et (114*A) à la longitude. Cest le point B.

Continuez vers le Nord en prenant la rue Ernest Martel. Sur la droite, en C (N50 33.898 E4 09.728), se situe le « trou Barette » (N50 33.835 E4 09.864) et au loin sa « tienne » (N50 33.851 E4 10.046). Il sert de réserve d’eau potable à l’ancienne CIBE, actuellement VIVAQUA.

En (N50 34.022 E4 09.975) se trouve l’ancienne école industrielle où on formait les tailleurs de pierre. La plupart des travaux des élèves, qui ornaient le jardin ont été récupérés par le musée d’histoire locale (voir plus bas).

Continuez vers le Nord-Est par la rue de la Haie jusqu’au rond point, en D (N50 34.091 E4 10.139), où se trouve la locomotive « Marie-Henriette » qui servait au transport des pierres.

De l’autre côté de la rue, en WP05 (N50 34.081 E4 10.149), se trouve une marbrerie, installée sur un ancien atelier de tailleur de pierre. Il en reste 4 sur le territoire de la commune.

Continuez la rue de la Haie. Sur la gauche, en allant au bout du parking du grand magasin, près d’une fabrique de chaussures en ruine, vous pourrez apercevoir entre les arbres ce qui reste de la carrière des 12 Bonniers en F (N50 34.114 E4 10.054).

En N50 34.211 E4 10.293, se trouvait la carrière Sirjacq (NV). Elle a été comblée par des immondices. C’est maintenant un jardin d’enfants.

Prenez la rue St-Roch vers l’Ouest.
En G (N50 34.274 E4 10.262) empruntez sur quelques mètres un petit chemin sur la gauche, (N50 34.261 E4 10.211), où on peut observer le « trou de la carrière Saint-Roch »(N50 34.237 E4 10.203) et sa « tienne » (N50 34.303 E4 10.120).

Profitez-en pour visiter l’ancien cimetière tout proche (N50 34.417 E4 10.190)(traversez le nouveau cimetière). Il est rempli de pierres tombales en petit granit.

Puis revenez sur vos pas et prenez la rue des Otages jusqu’à la Grand-Place d’Ecaussinnes d’Enghien, en H (N50 34.182 E4 10.526) où se trouve la maison communale (belle construction en briques et pierres bleues ouvragées) et le monument aux morts.

Prenez la rue des Places et la Place des Comtes Van der Burch et dirigez-vous vers le Château-fort. En I (N50 34.114 E4 10.597).
L'éperon rocheux sur lequel a été édifié du XIème au XVème siècle cet important bâtiment est un affleurement de calcaire argileux, friable, à structure schisteuse, riche en fossiles (crinoïdes et brachiopodes) du Tournaisien supérieur. Il correspond aux « cliquantes » des carriers. Cette pierre tendre de couche superficielle fait contraste avec les moellons durs dont est fait le château et qui proviennent d'une carrière voisine, le "trou Bodge" (N50 33.983 E4 10.557)(NV).
En arrière plan du château, un pont traverse toute la vallée.

De là, vous pouvez vous rendre au musée de la vie locale (N50 34.250 E4 10.827) , qui rassemble notamment des souvenirs de l’exploitation des carrières (ouvert sur rendez-vous, s’adresser à l’Abbé Jous) et à l’église d’Ecaussinnes-Lalaing (N50 34.256 E4 10.846).

Vous pouvez aussi vous rendre par la rue de Seneffe puis la rue de Scoufflény aux carrières de Scoufflény. Elles comprenaient la carrière du Levant (N50 33.516 E4 10.970) et les carrières de Payelles et de Scoufflény (N50 33.390 E4 11.696). L’entrée monumentale se situe en (N50 33.616 E4 11.537) (NV).
Les carrières de Scoufflény se sont arrêtées subitement en 1984 suite à une grève et un lock-out. Très vite, l’eau a envahi les installations et, un temps, a fait le bonheur des plongeurs jusqu’à une mort par noyade. Depuis quelques temps les nouveaux propriétaires, les carrières du Hainaut et Holcim, étudient une possible réouverture de la carrière, peut-être en 2015…

Retournez sur la Grand-Place, et prenez sur quelques mètres la rue de la Marlière pour passez derrière la maison communale. En J (N50 34.139 E4 10.479) le “spartiate”, une statue en pierre de Scoufflény, commandée par les Allemands au cours de la guerre 14-18 est honteusement cachée au fond d’un clos arboré dont le nom vous rappellera que vous avez aperçu un pont aux nombreuses arcades, appelé parfois « pont des soupirs » et qu’Ecaussinnes organise chaque année à l’Ascension le célèbre « goûter matrimonial ». Ce pont, au départ prévu pour un tram, a été utilisé pour le transport de pierres de la carrière de Scoufflény à la gare d’Ecaussinnes-Carrières.

Revenez sur la Grand-Place et prenez vers le Sud le Boulevard de la Sennette puis la rue Beaugrand jusqu’au bout.
En K (N50 33.620 E4 10.063), se trouve l’entrée de la carrière “Rivière”( N50 33.592 E4 10.275)(NV). La carrière qui appartient également à la CIBE (actuellement VIVAQUA) est reliée par une conduite souterraine au trou « Barette » et sert de réserve d’eau potable.

Au Nord de la rue Camille Duray se situe la « tienne » correspondante (N50 33.669 E4 10.102), appelée « petit maquis ». Elle a été transformée en parc du souvenir de résistants de l’« armée secrète - groupe G ».
En L (N50 33.629 E4 10.179), Une stèle donne le nombre de ceux qui n’ont jamais douté de la victoire du droit.

A partir d’ici, vous pouvez vous rendre à Mâlon-Fontaine, par la rue Noire-Terre et la rue de Mons. Là se trouve deux anciennes carrières creusées dans un calcaire tournaisien à cherts (concrétions siliceuses noires) qui ne pouvait servir qu’à fabriquer de la chaux. Ce sont les carrières Huart-Druart (N50 33.373 E4 09.954)(NV) et Hamaide (N50 33.359 E4 10.089)(NV) , toutes deux ennoyées.

Dirigez-vous vers l’Ouest en prenant la rue Camille Duray. De part et d’autre de la rue se situent 2 des derniers tailleurs de pierre de la commune.
En M (N50 33.653 E4 09.777), l'atelier Cuisenaire.

Prenez la rue Thiarmont (passez sous le chemin de fer).Elle longe au Sud les anciennes carrières du hameau de Thiarmont, avec les trous « Lenoir » (N50 33.486 E4 09.471 )(NV) et « Goffart » ( N50 33.474 E4 09.230 )(NV). Ces carrières ennoyées appartiennent également à VIVAQUA et servent de réserve d’eau potable.

En prenant la rue Stiernon, on longe la tienne d’anciennes carrières aujourd’hui disparues, à l’emplacement d’une moderne maison de repos. Cette tienne, côté Est a recouvert un sentier transformé en tunnel en (N50 33.631 E4 09.432).
En N (N50 33.612 E4 09.259) ce sentier est appelé « rue du tunnel ».

En O (N50 33.624 E4 09.070) se trouvent les anciens bureaux des carrières. Ils ont été transformés en maison d’habitation.

Prenez la rue de l’Industrie, puis la rue du Flou pour aller à l’église du Sacré Cœur (N50 33.688 E4 09.128)(fermée pour l’instant). C’est un édifice d’art néo-roman en brique et en pierre bleue de 1892. Il est au fond de la Place Cousin, un des donateurs, maître-carrier. A l'intérieur, le petit granit écaussinnois est très présent. On le retrouve aussi bien dans les colonnes que dans les socles de statues ou encore dans le maître-autel et la chaire de vérité. Le sol est entièrement recouvert de pierres bleues.

Prenez la rue Arthur Pouplier, anciennement rue des Rivaux sur laquelle se trouvait une voie de chemin de fer allant de la carrière de Restaumont à la gare, puis la rue Blondeau et la rue Formahon.
En P (N50 33.780 E4 08.729) se trouve l’entrée de cette carrière.

La carrière de Restaumont cessa ses activités de taille de la pierre en 1982. Mais elle fut reprise par une société hollandaise NOCARCENTRE pour s’agrandir et produire des concassés pour béton et travaux routiers jusque fin 2004. Vous pourrez observer ce qui reste de cette carrière en N50 33.674 E4 08.664 : trou ennoyé au Sud (son eau est traitée et pompée vers le zoning de Feluy) et tienne au Sud-Est.
En Q (N50 33.751 E4 08.690) se trouve les anciens bureaux.

Une "cache" se trouve près de cet endroit ( cfr le jeu mondial geocaching ).

Tout récemment (en 2006) une nouvelle carrière s’est ouverte en partie sur le territoire de la commune, au lieu dit « Tellier des Prés » (N50 33.734 E4 07.334). Une nouvelle histoire commence…

OUF !

Je tiens à remercier pour leur aide précieuse, mon père André Jauniaux, professeur passionné de géographie, M. Jacques Riyé, ancien chef d'écoles, l'Abbé Léon Jous du Cercle d'Information et d'Histoire Locale des Ecaussinnes et Henripont (CIHL), et surtout Edouard Gondry, ancien tailleur de pierre, bâtisseur de cathédrale, mon mentor et précepteur.

Ce document a été publié une première fois dans les  Lithorama N°7 et 8 – 2003 : Promenade géologique d'Ecaussinnes à Fauquez – M. Jauniaux, et est la base de nombreuses excursions organisées sur le terrain.

 


Remarques
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* : entre parenthèses les coordonnées ((WGS84) lat/lon hddd° mm.mmm') des endroits décrits.
** : les assises se rapportent à l'ancienne carte géologique de Belgique, les Formations et Membres se rapportent à la nouvelle carte géologique de Wallonie.


Références
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Sorties à Ecaussinnes, et notamment à Restaumont et Nocarcentre..
géologie de la Belgique,
photos de fossiles et notamment du Tournaisien.
photos de minéraux,
1. Guides géologiques régionaux - Ardenne Luxembourg - Waterlot et all. - Masson - Itinéraire n° 10.
2. Guides géologiques régionaux - Belgique - Robaszynski et all. - Masson - Itinéraire n° 14.
3. Carte géologique de Belgique n°128 1/40000ème 1893.
4. Cartes topographiques de Belgique n°39/5-6 1/25000 de l'IGN 1954 et 1983.
5. Historique des carrières d'Ecaussinnes - L. Baguet - Annales du cercle archéologique du canton de Soignies - Tome XXXI - 1985.
6. Pierres et marbres de Wallonie - Ministère de la région wallonne - 1990.
7. Pierre bleue de Soignies, pierre toujours vivante - Centre de documentation de la Pierre Bleue - Soignies 1992
8. Historique des carrières des Ecaussinnes - A. Blase - Journal "La Sennette" 1947
9. Le travail de la pierre dans les carrières d'Ecaussines - Abbé Puissant - Vromant 1924
10. Mémoire n°6 du Service Géologique de Belgique - Ronquières - Documents géologiques - R. Legrand – 1967
11. Carte géologique de Wallonie 39/5-6 1/25000 - Ministère de la région wallonne - 2002
12. Notes personnelles de mon père André JAUNIAUX – 1968
13. Carte manuscrite des Ecaussinnes , Edouard Jauniaux,secrétaire communal  - ~1935
14. Carte topographique de Belgique n°39/5-6 1/20000 de l'IGN 2000 (avec quelques noms de lieux orthographiés de façon fantaisiste)
15. Carte topographique de Belgique n°39/5-6 1/15000 de l'IGN 1954.
16. Cartes topographiques de Belgique n°39/5 et 6 1/20000 de l'IGN 1936.
17. Origine et exploitation de la pierre d'Ecaussinnes – M. Mary & R. Brodeaux. – Recueil n°13 du Cercle d'Information et d'Histoire Locale des Ecaussinnes et Henripont (CIHL).
Site officiel de la commune d'Ecaussinnes


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